Punition ou ... Démission

Depuis mai 68 jusqu'à ... il n'y a pas si longtemps, nous étions assez dans l'optique du fameux slogan "Interdit d'interdire", ce qui a, parfois entraîné l'émergence de "l'enfant roi".

Désormais, il semblerait qu'on revienne un peu plus à une éducation remettant au goût du jour des règles strictes, une morale à respecter, l'instruction civique qui reprend place sur les bancs de l'école .. comme pour rectifier un trop grand laisser-aller.

On sait tous pour avoir tous été enfant, qu'un enfant tentera toujours, avec plus ou moins d'énergie, de dépasser les limites, les règles fixées, et parfois, nous, parents, on s'avoue vaincu, démuni ...

Alors ... qu'en est-il pour vous ???
dites-moi tout ??? Quel parent êtes-vous ???

on a été des parents de petits enfants assez stricts. donner un cadre et des règles rapidement, ne pas déroger, et surtout on flippait de se laisser dépasser par ces trois petits...

plus le temps a passé, plus nous avons eu d'enfants, plus on s'est montrés cool. mais, y'a encore des règles.

(j'arrête pas de penser à la phrase culte de super nanny "il y a de nouvelles règles dans cette maison" )

mon frère et ma belle soeur ont été sur un schéma éducatif hyper laxiste, jamais rien dire, jamais interdire, et mon frère m'a avoué l'autre jour "ne plus rien contrôler et friser l'hystérie"...

Mai 68 peut-être, mais ceux qui l'ont vécu n'ont pas forcément enclenché sur ce fameux "il est interdit d'interdire".

Mes parents étaient jeune enseignants syndiqués en mai 68, ils étaient en pleiin dedans. Et je vous promets que je n'ai pas connu l'éducation post soixante-huitarde telle qu'on l'imagine

Bon, une génération plus tard, je ne suis pas non plus favorable au "laisser couler". Parce que je suis persuadée que si les parents ne donnent pas de cadre à leurs enfants, jour après jour, lentement mais sûrement, la vie en société se chargera de le faire et bien plus brutalement . Je préfère le faire à ma manière !

Maintenant, je me suis aussi certaines fois sentie totalement dépassée. Notamment par Casssandre, vous vous en doutez. Il n'en demeure pas moins vrai que ces temps-ci, je la vois utiliser les principes que nous lui avons inculqués il y a quelques années et qui semblaient glisser sur elle. Tout n'est donc pas perdu...

Et oui, j'utilise la punition. C'est une forme de contrat à respecter. Les enfants savent que si la chambre n'est pas rangée, ils sont privés de console par exemple (ou comme ce soir, ils retrouvent tout leur bo**el en vrace par terre au milieu de la chambre, à eux de ranger avant le repas, aucune autre activité acceptée tant que la chambre n'est pas ok).

Les enfants ont besoin de connaître les limites, ils ont besoin que nous soyons des remparts pour eux. Ce n'est pas les aider que de les laisser décider de faire ou pas ce que nous demandons. Je sais que la notion de contraintes heurte certaines d'entre nous, mais c'est un mal nécessaire. On se construit avec ça aussi...

je n'aime pas beaucoup l'opposition punition/laxisme personnellement.
J'estime qu'il existe une voie du milieu, qui fixe des règles et des limites mais qui n'a pas recours à la munition c'est celle là que j'essaye de suivre avec mes petits moyens

Houla ! Grand sujet !!
Je suis au foyer donc je gère une grosse partie du fonctionnement de la maison.
Mon homme en rentrant le soir j'ai remarqué que ça dépendait de son humeur : s'il est fatigué il insistera plus sur le fait que les enfants doivent à la seconde faire ce qu'il leur demande. S'il est de bonne humeur ou bien si la semaine est finie (donc le vendredi ) il est 'achement plus cool !
Ce que je n'approuve pas parce que j'ai été élevée comme ça avec ma mère : c'est à dire si ça va je suis cool si ça va pas je vais m'en prendre à toi, très mauvais je trouve.
Pourtant c'est pas un Tyran mon homme, je pense juste que l'éducation que son paternelle lui a donner ressort dans ces moments là...on a déjà discuté sur le sujet des punitions et lui est pour, moi non, et pourtant j'aurais tendance à dire que c'est moi qui suis plus susceptible de m'emporter afin d'obtenir ce que je demande à mes titous ...

En punition il a eu le coin pour le plus petit (enfin dans cette maison tous les coins sont occupés), il se met face à un mur en général à 2 mètres de moi je lui explique que s'il ne veut pas ranger ses jouets et de plus s'il continue de mettre le bazar ça ne me plait pas; Alors je le mets au coin une fois qu'il est décidé il me rejoint et fait ce que je lui ai demandé (cela dit je ne suis pas convaincue de cette solution, je trouve ça d'un glauque de se trouver face à un mur
Pourtant je dialogue bcp avant, je négocie aussi pour que ça se passe bien, le coin c'est la dernière solution.
Pour la grande, j'ai tendance à parler fort pour pas dire lui crier dessus ! Et après bonjour la culpabilité qui me ronge !! Je suis une éternelle culpabilisatrice (ça se dit ? ).
Je ne suis pas vraiment pour la punition pourtant je suis pour mettre des règles à la maison (j'en ai un minimum qui sont respectées je vous rassure mais parfois me trouvant dans une voie sans issue je donne une punition...
Je ne suis pas non plus pour la démission car là c'est laisser entrevoir à nos enfants qu'à la maison ils nous domineraient en arrivant à nous en faire voir de toutes les couleurs.
Terrible cette histoire d'éducation!!!
Je suis d'accord avec Brunehaut qui dit que "si les parents ne donnent pas de cadre à leurs enfants, jour après jour, lentement mais sûrement, la vie en société se chargera de le faire et bien plus brutalement" mais je cherche à adapter une façon d'éduquer mes enfants avec des règles sans culpabiliser derrière et sans que ça soit "trop dur" pour eux.
Y ti pas quelqu'un qui me donnerait des idées ? :timide

ouvre parenthèses

hier il y avait une super emission sur les enfants de parents revolutionaires de mai 68! super interessant!

ferme parenthèses


moi je suis plutôt stricte mais je me remet beaucoup en cause, il y a des interdits mais je me demande la pertinence de cela... mais il est encore si petit, il faudrait voir comment les choses vont évoluer... mais à priori je suis du genre à défendre à mort mon autorité de mère ... sans être pour autant autoritaire

Bah ma mère est une pure soixantuitarde, et j'ai pas été élevée dans le laxisme le plus complet.
Y avait très peu de règles, mais elles étaient simples et tout se faisait dans le respect de l'autre.
Je n'ai quasiment jamais été punie et pourtant je n'ai jamais été insolente.
Alors bien sûr je n'ai pas un grand respect de l'autorité par principe, mais si je reconnais en l'autorité une légitimité là je peux être sérieuse :)

Bref rien à voir mais tout ça pour dire que ça me fait un peu mal au coeur d'entendre dire autant de mal de soixante huit comme si mai 68 était responsable de tous les maux de la terre.

A part ça moi avec Gabriel je suis intraitable : interdit de me vomir dessus sinon je ne lui parle plus pendant 2 sec, et interdit de mordre mon téton

Bref on verra quand il faudra faire preuve d'autorité mais si j'en crois mon expérience avec des gamins, je serais plutôt cool mais intraitable.
DE toutes façons je ne pourrais pas faire semblant d'être très strict et autoritaire car je ne le suis pas, en tout pas d'une certaine façon, comme on l'entend souvent aujorud'hui dans la punition et la répression.

Mais je vais ptet arrêter de faire du hors sujet....

françoise1973 a écrit:

je n'aime pas beaucoup l'opposition punition/laxisme personnellement.
J'estime qu'il existe une voie du milieu, qui fixe des règles et des limites mais qui n'a pas recours à la munition c'est celle là que j'essaye de suivre avec mes petits moyens

le lapsus!