Le jeu du centon

Ce n'est pas tous les jours qu'on apprend un nouveau mot.

Mono m'a donné envie de retrouver le mien (enterré dans mon vieil ordi à un format, illisible, j'ai dû rouvrir mon outlook des cavernes pour le lire), qui faisait l'objet d'un concours lié à mes voeux 2003. mes potes n'avaient pas trop joué le jeu alors que certains morceaux étaient très faciles. Celui qui a gagné a eu un bonnet péruvien !

je le ressors donc de ma cave informatique pour voir si vous êtes plus joueuses: un point par information juste (auteur ou titre de poème) retrouvée et... pas de bonnet péruvien au bout.




Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent, je vis, je meurs je me brûle et me noie.
Ô bruit doux de la pluie par terre et sur les toits...

Où sont des doux plaisirs qu'au soir sous la pluie
Mes yeux ne voyaient plus? Je ne pouvais parler
Assise près du feu dévidant et filant...
Le vent je crois les m'a otés, l'amour est morte.

Comprenne qui voudra moi mon remords ce fut
Ces moments de bonheur, ces midis d'incendie.
Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé.

Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux.
tu veux que je t'écoute et tu me fais mourir
sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit.

ceux qui sont évidents (pour moi) :

1 baudelaire Spleen
2. Rimbaud le dormeur du val

6. Phèdre de Racine (je crois)
7. Ronsard quand vous serez bien vieille
8. Pauvre Rutebeuf (que sont mes amis devenus)

11. Barbara de prévert

il y en a d'autres qui "me disent quelque chose mais je ne saurais les attribuer sans chercher)
et il y en a je ne vois pas

Je suis super nulle, je n'ai reconnu que le dormeur du val.

Hermance a écrit:

Je suis super nulle, je n'ai reconnu que le dormeur du val.

en même temps si on me présentait des articles super connus du code civil ou du code pénal, je n'en reconnaitrais surement aucun
donc je suis "super nulle" aussi

mono a écrit:

Hermance a écrit:

Je suis super nulle, je n'ai reconnu que le dormeur du val.

en même temps si on me présentait des articles super connus du code civil ou du code pénal, je n'en reconnaitrais surement aucun
donc je suis "super nulle" aussi

oui, moi aussi. De mémoire ceux que tu as retrouvés sont ceux que je connais aussi (moins Phèdre que je n'aurais pas trouvé, plus trois autres qui font partie de mon répertoire) mais les autres j'avais dû chercher dans mes anthologies quelque chose qui convienne et je ne connaissais pas du tout avant.

Hermance a écrit:

Je suis super nulle, je n'ai reconnu que le dormeur du val.

et moi seulement Ronsard

et ça
"Ô bruit doux de la pluie par terre et sur les toits.."
Je connais mais je n'arrive pas à retrouver

ça m'est revenu (avec l'aide de google ) Verlaine "Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville..."

quelle est cette langueur qui pénètre mon coeur, ô bruit doux...

ce morceau là se chante frannou, je l'ai beaucoup chanté à Nils à la maternité et après. Je me demande si ce n'est pas un chant repris chez les scouts (il est dans mes carnets de chants)

mono a écrit:

ça m'est revenu (avec l'aide de google ) Verlaine "Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville..."

Celui la je le connais !

Je complète Mono, j'espère

D'argent, je vis, je meurs je me brûle et me noie. -> Louise Labé

Où sont des doux plaisirs qu'au soir sous la pluie -> je dirais Du Bellay, mais je ne suis pas sûre, j'avais "sous la nuit (ou pluie ???) brune" en tête

Ces moments de bonheur, ces midis d'incendie. -> Aragon (ou Apollinaire ?)

Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux. -> Eluard

tu veux que je t'écoute et tu me fais mourir -> Corneille, Le Cid

sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit. -> Hugo, "Demain, dès l'aube..."


Rha, ça fait du bien !

Tu es tombée dans le seul piège. D'argent est la fin du vers précédent du dormeur du Val. des haillons d'argent.

sinon Louise Labé, oui,
le truc de la nuit brune c'est une chanson (c'était dans la nuit Brune, sous un clocher joli (jauni?), sous un clocher la lune comme un point sur un i), mais là, c'est... je prends mon pense bête... Je ne le trouve pas, je vais devoir vérifier...

Corneille le Cid, oui, et Victor Hugo aussi, bien sûr.

Le reste je vais devoir vérifier je ne sais plus.

Du Bellay, oui.

Aragon, oui.


Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux. -> Eluard oui !


Bravo !!!

Il ne reste que:

Comprenne qui voudra moi mon remords ce fut

Epatée je suis !

Abi a écrit:

Epatée je suis !

ça je sais, c'est maître Yoda

Je viens de lire mais je ne lis pas les reponses demain après une nuit de sommail et avec mon ordi je repondrai parce que sur le portable ce n'est pas aise

Frannou a écrit:

Abi a écrit:

Epatée je suis !

ça je sais, c'est maître Yoda

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Citation :

Accrochant follement aux herbes des haillons

rimbaud le dormeur du val

D'argent,

Citation :

je vis, je meurs je me brûle et me noie.

Louisse Labbé la suite du sonnet c'est " j'ai chaud extrême en endurant froidure, la vie m'est est trop molle et trop dure" si j'ai bonne mémoire.

Citation :

Ô bruit doux de la pluie par terre et sur les toits...

C'est pas Verlaine ça?

Où sont des doux plaisirs qu'au soir sous la pluie
Mes yeux ne voyaient plus? Je ne pouvais parler

Citation :

Assise près du feu dévidant et filant...

Ronsard?

Citation :

Le vent je crois les m'a otés, l'amour est morte.

Complainte de Ruteboeuf

Citation :

Comprenne qui voudra moi mon remords ce fut

la malheureuse qui resta sur le pavé? C'est Paul Eluard

Ces moments de bonheur, ces midis d'incendie.
Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé.

Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux.
tu veux que je t'écoute et tu me fais mourir
sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit.[/quote]
Voilà c'est tout...

C'te classe, la Pepina !

Je suis trop nulle à ce jeu, je passe mon tour.

Hermance a écrit:

C'te classe, la Pepina !

mouai merci mais je suis passée à côté de tout le théâtre... ça craint...

Ah et pour l'ortographe de la pauvre louise depuis que j'ai eu une copinequi s'appelle L'abbé j'ai plus jamais su ortographier le nom de la première... :)

Super Pépina !

sauf que louise Labé ça ne peut pas être un sonnet parce que que ce ne sont pas des alexandrins mais des... décasyllabes on dit, ça?

et du coup il manque un truc dans le dernier vers avec lequel tu complètes mais je ne retrouve pas, il faudrait que je ressorte mon bouquin des poèmes du métro. Ou l'anthologie de Pompidou, ou l'autre anthologie (Pléïade)

C'est pas un sonnet?
je croyais attends je vais le rechercher

si si c'est un sonnet http://francite.net/education/page117.html

nan nan nan compte sur tes doigts, il n'y a pas douze pieds.

c'est pour ça que j'ai pu caser d'argent, du dormeur du val.

ah, je viens d'aller voir ton lien et de vérifier la définition de sonnet et c'est écrit "en général des alexandrins" et on m'a appris "toujours des alexandrins".

j'apprends encore un truc.


tu as raison, du coup, bien sûr !