Les disputes entre enfants

Ils sont arrivés hier, mes deux terribles, l'une se tenant le bras, tout rouge, et l'autre se cachant l'oeil, tout rouge également, en pleurant bien fort et en accusant l'autre "Jeanne m'a mis un coup de poing dans l'oeil " "Pierre m'a pincé très fort re- "

Après avoir vérifié que l'oeil n'était pas crevé et le bras pas cassé, j'ai renvoyé les catcheurs chacun dans sa chambre, mais j'étais passablement furax.

Vous faites quoi, vous ?

Et bien si quelqu'un a une idée, je suis preneuse.

ça arrive souvent ici

Je m'efforce de répéter qu'on ne règle pas des conflits comme ça, mais je n'ai pas l'impression d'être entendue

Séverine a écrit:

Et bien si quelqu'un a une idée, je suis preneuse.

ça arrive souvent ici

Je m'efforce de répéter qu'on ne règle pas des conflits comme ça, mais je n'ai pas l'impression d'être entendue

Tout pareil

Vous ne pensez pas que ce genre de conflit fini par devenir de la complicité avec le temps ? C'est sans doute normal à leur âge de se disputer,pour assurer une certaine autorité, dominance par rapport à l'autre enfant.

Sinon, je n'ai pas de solution miracle

prévoir un ring au milieu du salon peut être

moi j'en suis pas encore là, et surtout j'en ai une qui parle pas et qui donne des coup tire les cheveux quand elle veut faire des câlins...
je pense que je vais me retrouver dans ta situation plus vite que je le pense.
Mais à part essayer de savoir un peu ce qui c'est passé et leur dire qu'on peut exprimer son désaccord autrement que part des coups, que de toutes façons c'est interdit ( parce que bon si on se tapait tous à chaque fois on aurait tous des sacrées bosses tout le temps )) je sais pas.

si tu savais pourquoi ils se sont tapés, tu pourrais ptet les faire réfléchir sur ce qu'ils auraient pu faire pour éviter de se taper?

(moi j'ai pas des frères mais je me battais bcp avec mon cousin, il me tirait les cheveux, et je le mordais le souvenir que j'en garde c'est qu'au début ça naissait toujours d'un sentiment d'injustice terrible, je trouvais mon cousin parfois super mauvais avec moi, jaloux. lui de son côté devait détester mon petit côté fille gentille, sage que tout le monde vantait. et à la fin on s'était fait mal mais au moins on s'était défoulé et on repartait dans nos jeux... )

Non, je n'ai pas cherché à savoir et je ne veux même pas savoir, c'est juste interdit de se faire justice avec ses poings.

Je les ai repris après pour leur redire que ce n'était pas possible parce qu'il y a d'autres moyens de régler ces conflits là, et j'ai adoré leur réponse à ma question "et surtout, surtout, pourquoi vous ne pouvez pas vous taper dessus ?"
"parce qu'on s'aime ?"

moi je dis ça parce que parfois c'est difficile de trouver d'autres réponses que les coups. Parce que on interdit un truc, mais si l'enfant il sait pas comment faire autrement, bah du coup il franchit l'interdit et basta, du coup il est doublement en tort, parce qu'il fait un truc interdit, et parce qu'il respecte pas l'interdit maintes et maintes fois répété.
alors que si on lui apprend à trouver d'autres réponses, en lui donnant les outils, peut être qu'on peut diminuer les récidives? après je sais pas hein moi je suis là sur du théorique parce que bon avec les miens je peux pas trop engager la conversation vraiment .
Même si maintenant Gabriel ne fait aps que taper il dit aussi à paloma " non laisse moi, je veux pas/ me touche pas/ c'est à moi/" parfois même il sait maintenant s'enfermer dans leur chambre pour jouer tranquille...

Ici, ils ne se frappent jamais. Mais ils huuuuuuuuuuuuuurlent et ça me fatigue aussi hein, purée!
Loïc, petit ange tout doux à l'extérieur, peut devenir une sirène hurlante contre sa soeur.
Ils sont très complices mais ils s'engueulent souvent, waouw! Pas d'insultes non plus, ouf mais le niveau sonore est impressionnant.
Je dois dire que ça me pose question aussi.... comment réagir?

j'avoue, je les laisse beaucoup gérer ce genre de chose, je n'interviens que quand la sécurité physique de l'un ou de l'autre est en danger. Evidemment, si ils font appel à moi, je répète les règles (pas de coups, pas de violence, on règle les conflits avec les mots et si on n'arrive vraiment pas à cohabiter, on s'éloigne et c'est tout), mais en tout cas, j'évite toujours d'arbitrer. Parfois je leur fait verbaliser chacun ce qui s'est passer jusqu'à ce qu'on arrive à une version cohérente entre les deux, puis c'est tout (si ça se reproduit trop et qu'ils n'arrivent pas à en sortir, je les envois chacun dans sa chambre pour calmer le jeu). Mais tant qu'ils ne font pas appel à moi, je les laisse faire (sauf pour Solal a qui il faut encore et encore répéter, quand ce sera théoriquement intégré, je lui lacherai la grappe ). Généralement, moins je m'en mèle, moins ça dure

moi je me dis que quand Paloma tiendra bien sur ses jambes aussi je les séparerai bcp moins.

moi j'avoue ce qui me gène le plus c'est quand Gabriel tape des gosses à l'extérieur...
et les cris, quand Paloma fait la sirène parce qu'elle est pas contente, ou que gabriel se met à pleurer/chouiner/hurler.

un jour pendant la journée ils étaient tellement chiants j'ai mis des boules quies pour atténuer

Frannou a écrit:

j'avoue, je les laisse beaucoup gérer ce genre de chose, je n'interviens que quand la sécurité physique de l'un ou de l'autre est en danger. Evidemment, si ils font appel à moi, je répète les règles (pas de coups, pas de violence, on règle les conflits avec les mots et si on n'arrive vraiment pas à cohabiter, on s'éloigne et c'est tout), mais en tout cas, j'évite toujours d'arbitrer. Parfois je leur fait verbaliser chacun ce qui s'est passer jusqu'à ce qu'on arrive à une version cohérente entre les deux, puis c'est tout (si ça se reproduit trop et qu'ils n'arrivent pas à en sortir, je les envois chacun dans sa chambre pour calmer le jeu). Mais tant qu'ils ne font pas appel à moi, je les laisse faire (sauf pour Solal a qui il faut encore et encore répéter, quand ce sera théoriquement intégré, je lui lacherai la grappe ). Généralement, moins je m'en mèle, moins ça dure

Ils ne te demandent jamais d'arbitrer?

Moi c'est systématique "mais maaaaaamaaaaaaaaaaaaaa, y a solenn qui.... y a loïc qui...." (en hurlant de préférence).

Gaëlle a écrit:

Frannou a écrit:

j'avoue, je les laisse beaucoup gérer ce genre de chose, je n'interviens que quand la sécurité physique de l'un ou de l'autre est en danger. Evidemment, si ils font appel à moi, je répète les règles (pas de coups, pas de violence, on règle les conflits avec les mots et si on n'arrive vraiment pas à cohabiter, on s'éloigne et c'est tout), mais en tout cas, j'évite toujours d'arbitrer. Parfois je leur fait verbaliser chacun ce qui s'est passer jusqu'à ce qu'on arrive à une version cohérente entre les deux, puis c'est tout (si ça se reproduit trop et qu'ils n'arrivent pas à en sortir, je les envois chacun dans sa chambre pour calmer le jeu). Mais tant qu'ils ne font pas appel à moi, je les laisse faire (sauf pour Solal a qui il faut encore et encore répéter, quand ce sera théoriquement intégré, je lui lacherai la grappe ). Généralement, moins je m'en mèle, moins ça dure

Ils ne te demandent jamais d'arbitrer?

Moi c'est systématique "mais maaaaaamaaaaaaaaaaaaaa, y a solenn qui.... y a loïc qui...." (en hurlant de préférence).

ça arrive parfois, si, mais c'est assez rare je trouve et souvent je les renvois à eux mêmes. Mais si ils insistent vraiment, j'intervient mais pas en tant qu'"arbitre" quoi, je me fiche de savoir qui a raison ou tort, mon objectif c'est d'appaiser la situation et de faire cesser la violence. D'ailleurs, généralement en insistant pour avoir une version des faits cohérente entre les deux, ils finissent souvent par implicitement reconnaître qu'ils ont tous les deux des torts dans l'histoire et ça retombe comme un soufflé

Frannou a écrit:

ça arrive parfois, si, mais c'est assez rare je trouve et souvent je les renvois à eux mêmes. Mais si ils insistent vraiment, j'intervient mais pas en tant qu'"arbitre" quoi, je me fiche de savoir qui a raison ou tort, mon objectif c'est d'appaiser la situation et de faire cesser la violence. D'ailleurs, généralement en insistant pour avoir une version des faits cohérente entre les deux, ils finissent souvent par implicitement reconnaître qu'ils ont tous les deux des torts dans l'histoire et ça retombe comme un soufflé

S'ils se cognaient, ils règleraient ça plus souvent sans moi sans doute

Je me fiche aussi de savoir qui a raison ou tort mais je réalise que la plupart du temps, c'est Solenn qui emm*** son frère et lui vit ça comme une profonde injustice qu'il n'y ait pas de réaction d'un tiers car elle ne reconnaît encore rien du tout. Elle ne réalise pas encore pleinement que ce qu'elle fait n'est pas juste envers son frère.
Quand Loïc en revanche fait qqch d'incorrect envers sa soeur, il reconnaît très vite aussi qu'il est en faute.

c'est la dure vie d'aînés ça

Frannou a écrit:

c'est la dure vie d'aînés ça

Oui hein. Moi qui suis la petite dernière (et qui était probablement charmaaaaante avec mes frère et soeur ), je n'ai jamais vécu tout cela et c'est dur je trouve).

Frannou a écrit:

c'est la dure vie d'aînés ça

et comme dirait Roland on se rattrape sur "l'autorité qu'on a parfois sur ses frères" et parfois commme ça c'est eux qui trinquent pour des conneries que fait l'ainé, ou pire l'ainé se sert des petits pour faire ce qu'il veut...

ben voilà, je crois que la vie d'une fratrie est faite d'un subtil jeux d'influences, de concessions et parfois d'abus et je suis persuadée que moins on s'en mèle, mieux ça s'auto régule (mais bon, avec mon expérience de fille unique, j'ai peut être tort...on verra )

Oui probablement que chacun y trouvera son compte à un moment donné.
Mais voir Loïc vivre cela comme une profonde injustice, je trouve ça dur et je trouve qu'il mérite qu'on s'y attarde, ne pas le laisser seul avec ça. Et puis ne pas laisser l'illusion à Solenn qu'on peut faire ce qu'on veut avec les autres (même si globalement, elle est respectueuse de l'autre).
J'ai appris à Loïc à être correct avec ses potes, je trouve important que Solenn reçoive le message aussi.
L'argument de non-intervenion sous prétexte qu'ils sont frère et soeur ne peut pas tout laisser passer je trouve.

bah de toutes façons quand solenn embête son frère tu lui dis de ne pas le faire?
Le seul truc que je peux faire dasn ces moments c'est de proposer à Gabriel de se mettre dans sa chambre porte fermée. Alors c'est vrai que c'est pas marrant quand il veut être dans la même pièce que moi.
Mais bon...
Ah si, des fois aussi je fous Paloma dans sa chaise haute en essaynt de la distraire le temps qu'elle foute un peu la paix à gabriel, mais dès qu'elle est libre de ses mouvements elle le colle.

Gaëlle a écrit:

Je me fiche aussi de savoir qui a raison ou tort mais je réalise que la plupart du temps, c'est Solenn qui emm*** son frère et lui vit ça comme une profonde injustice qu'il n'y ait pas de réaction d'un tiers car elle ne reconnaît encore rien du tout.

Pareil ! Une vraie pestouille.

Gaëlle a écrit:

Oui probablement que chacun y trouvera son compte à un moment donné.
Mais voir Loïc vivre cela comme une profonde injustice, je trouve ça dur et je trouve qu'il mérite qu'on s'y attarde, ne pas le laisser seul avec ça. Et puis ne pas laisser l'illusion à Solenn qu'on peut faire ce qu'on veut avec les autres (même si globalement, elle est respectueuse de l'autre).
J'ai appris à Loïc à être correct avec ses potes, je trouve important que Solenn reçoive le message aussi.
L'argument de non-intervenion sous prétexte qu'ils sont frère et soeur ne peut pas tout laisser passer je trouve.

Je ne dis pas ça non plus. C'est difficile à expliquer mais je leur explique beaucoup, je leur fournis ce que je pense être les règles et les "clés" pour la relation à l'autre et puis je les laisse s'arranger avec ça. Mais dans notre cas, les "agressions" ne sont pas aussi à sens unique que chez toi, ça s'équilibre mieux. Et on parle beaucoup aussi avec l'un ou l'autre des difficultés propres à sa position dans la famille. Ca ne résoud pas tous les problèmes, mais savoir qu'on est entendu, même si personne n'a la solution miracle au problème (à part revendre les petits frères/soeurs au marché noir), ben ça aide à passer la pilule

Frannou a écrit:

Je ne dis pas ça non plus. C'est difficile à expliquer mais je leur explique beaucoup, je leur fournis ce que je pense être les règles et les "clés" pour la relation à l'autre et puis je les laisse s'arranger avec ça. Mais dans notre cas, les "agressions" ne sont pas aussi à sens unique que chez toi, ça s'équilibre mieux. Et on parle beaucoup aussi avec l'un ou l'autre des difficultés propres à sa position dans la famille. Ca ne résoud pas tous les problèmes, mais savoir qu'on est entendu, même si personne n'a la solution miracle au problème (à part revendre les petits frères/soeurs au marché noir), ben ça aide à passer la pilule

Oui j'imaginais bien que tu ne laissais pas tout passer sans dialogue

Ici c'est castagne permanente, et elles peuvent être très cruelles!
Je les laisse se débrouiller, impossible de démêler le faux du vrai de toute façon.

ici c'est (enfin) de l'histoire ancienne...on a mis un code au point: le droit d'être énervé, de le faire savoir, et si besoin d'évacuer physiquement on a une pièce pour ça (avec sac de frappe ) après on revient, on redevient humain et on se parle. Ca porte enfin ses fruits et ça fait maintenant un bail qu'on n'entend plus rien et que leur complicité est forte. Mais ils ont 14 et presque 9 ans déjà...

Katja a écrit:

Ici c'est castagne permanente, et elles peuvent être très cruelles!
Je les laisse se débrouiller, impossible de démêler le faux du vrai de toute façon.

je me demande si la cohabitation entre enfants du même sexe n'est pas parfois + "explosive", un peu comme si ils/elles deaient cohabiter sur exactement le même territoire. En tout cas, quand on se voit avec mes copines et leurs enfants on a souvent remarqué que les cohabitations mixtes étaient plus sereines